Primark, Shopping… Promenade et démagogie

Primark, Shopping… Promenade et démagogie

Toujours plus, toujours plus gros, toujours moins cher, toujours plus près de nous. Combien de galeries commerciales faut-il à Strasbourg : deux, cinq, dix, cent… ? La campagne annonçant l’annulation de l’ouverture de Primark n’était qu’un fake et, en analysant finement les choses… une jolie opération de communication pour l’enseigne, parce qu’elle bénéficie d’un affichage gratuit à l’attention d’un grand public pas nécessairement sensibilisé à la catastrophe économique et écologique qui est derrière ce type d’enseigne. Pourtant, cette ouverture devrait être un électrochoc pour tous les Strasbourgeois soucieux de protéger leurs commerces de proximité. En plus ce n’est pas comme si l’on était en manque, depuis quarante années on ne cesse d’ouvrir de nouveaux espaces, gigantesques pour certains : Les Halles, Rivétoile, La Vigie, Mundolsheim / Vendenheim, Roppenheim… et bientôt Shopping Promenade attaché à Mundolsheim / Vendenheim, voire la Grande Poste.

Les politiques me direz-vous ?! L’incurie générale les concernant, pour ne pas être plus méchant, les voit initier l’appel d’offre en 2013 pour l’extension et le dessin général de la zone commerciale de Vendenheim, fermer le centre-ville sur demande du préfet au moment de Noël, permettre des ouvertures de bars géants, de terrasse de 200 places, de magasins de 2000 m2, et dans le même temps monter des dossiers pour valoriser l’économie solidaire, le mieux vivre ensemble, les micro-projets. Ils affirment presque en chœur que la ville n’a pas les moyens de surenchérir sur des baux commerciaux dont la valeur est folle et pourtant elle est la propriétaire de certains de ces locaux, comme dans la rue du 22 Novembre. La mutation de notre ville est trop rapide. Sont-ce vraiment les projets d’économie participative ultra subventionnés qui sauveront sont ADN et notre qualité de vie ? Non, bien sûr, c’est au consommateur de décider où il ira acheter son t-shirt, son steak, sa chemise, ses chaussures et ses saucisses de Strasbourg, tant qu’il est encore temps !

Le coup de gueule de Julien Schick

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