Asaf Avidan, Avishai Cohen, Charlie Winston, Biréli Lagrène, Youn Sun Nah, Fatoumata Diawara… Jamais le festival Wolfi Jazz n’avait compté autant de têtes d’affiches ! Des icebergs qui cachent de nombreux trésors. # Emmanuel Dosda

Pour la première fois, Jean-Noël Ginibre a concocté l’édition 2018 du festival. Wolfi Jazz change de programmateur, mais pas de ligne éditoriale. La manifestation revoit cependant un peu sa copie en organisant sa prog’ par thématique, qu’elle soit stylistique ou géographique. Ainsi, la première soirée (20/06), placée sous le signe de l’Asie, rassemble le très jeune balinais Joey Alexander, « prodige de 14 ans du piano, avec un supplément d’âme qui dépasse la simple virtuosité », selon Jean-Noël, et la chanteuse coréenne Youn Sun Nah, star à la voix si puissante qu’elle traverse le globe. « Le jazz est désormais mondial et ne se cantonne plus uniquement aux États-Unis ! Il se façonne au contact des musiques du monde. » La soirée du 28/06 résonnera au son de la musique afro-caribéenne avec les Strasbourgeois d’Albinoid Sound System (entrée libre) qui électrisent l’afrobeat, Anthony Joseph, « sorte de Gil Scott-Heron moderne » qui pose ses mots sur une musique jazz irriguée de mélopées des Caraïbes et Fatoumata Diawara. Cette artiste née en Côte d’ivoire a vécu à Bamako, puis en France où elle intégra notamment la compagnie Royal de Luxe. Sonorités folk, jazz ou blues se mêlent à ses litanies influencées par le chant wassoulou. Évoquons encore la programmation “manouche” du 29/06 mise sous le patronage de Biréli Lagrène qui se produira en quartet. L’occasion d’applaudir Florin Niculescu ou encore Stochelo Rosenberg dans un cadre sympathique et atypique (le Fort Kléber) de la commune de Wolfisheim.

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Au fort Kléber (Wolfisheim), du 27 juin au 1^er juillet
Wolfijazz.com