En matière de chasse aux gaz à effet de serre, on nous aura tout fait. Pour l’Eurométropole, prix spécial du jury des Trophées des Territoires Électromobiles en décembre 2018 a été primé pour des bornes électriques jamais installées. En revanche, la collectivité invite à se séparer de nos véhicules diesel qui ont quatre ans alors qu’elle continue à faire circuler des engins au gasoil souffreteux extrêmement polluants. En même temps, on nous fait des discours pour faire valoir la faible empreinte énergétique de fonctionnement des voitures électrique en faisant de leurs coûts de production, sachant que la plupart des automobiles ne circulent que 3 % de leur temps de vie. Cette mode électrique est d’autant plus étonnante que les avancées en matière d’émission de polluants des moteurs thermiques actuels sont sans commune mesure avec ce que l’on a connu. Se rappelle-t-on de la rue de la Mésange et de son cortège de bus démarrant dans des nuages bleutés ?! Carlos Tavares, le patron de PSA, d’évoquer que la pression de Bruxelles en matière de réduction de notre empreinte carbone est insupportable pour les constructeurs traditionnels. Certes, tout n’est pas rose chez ceux-ci (Dieselgate) où chacun a essayé de contourner les obstacles pour éviter les milliards d’investissements nécessaires à une mise en conformité de ses véhicules. Là où le bât blesse, c’est que nous ne savons pas produire des batteries performantes à faible coût en Europe. Qu’une voiture électrique vendue n’a plus besoin de boite de vitesses ou de moteur et que cela va entraîner la fermeture de bon nombre d’usines. La marche a déjà commencé, Punch et Peugeot viennent d’annoncer la réduction de leurs effectifs en Alsace pour cette raison. Si l’on rajoute à cela que l’autonomie d’un véhicule électrique lambda n’est que de 300 km, on se dit que la décision de Strasbourg de ne pas installer de bornes électriques est peut-être un acte de résistance pour sauver des emplois français et permettre une transition plus douce ? Rappelons aussi que nos véhicules actuels permettent à leurs possesseurs de continuer à partir en vacances en famille sans prendre deux journées de mise en charge pour se retrouver les pieds dans l’eau. Voir, une liberté folle en offrant de possibles voyages homériques en Europe de l’Est ou en Afrique sans autre forme de procès. # J.S.